Les Secrets du Fétichisme Dévoilés : Vos Fantasmes les Plus Cachés

Source : Qu’est-ce que le fétichisme des pieds ? – Marie Claire

Fétichisme

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certaines personnes sont attirées par les pieds ? Ou pourquoi certains trouvent les uniformes absolument irrésistibles ? Eh bien, mes chers lecteurs, vous venez de mettre le pied, littéralement et métaphoriquement, dans l’univers fascinant du fétichisme sexuel. Et je suis votre guide, Christine D., prête à vous faire explorer ces chemins sinueux de désir avec une pointe de fantaisie et beaucoup d’humour.

SOMMAIRE

  • La podophilie, kézako ?
  • Le pied comme représentation du pénis
  • Fétichisme du pied et soumission : quel lien ?
  • Ok pour les pieds, mais quel est l’autre monde du fétichisme?
  • Un autre moyen de prendre son pied
  • Une préférence souvent tue, car vue comme une déviance

Avec l’avènement de médias comme OnlyFans et Mym – où les abonné.es payent pour voir des contenus érotiques et/ou sexuels d’utilisateur.ices – les photos de pieds ont désormais publiquement la cote. Preuve en est, sur TikTok, impossible de passer à côté des centaines de vidéos vantant les bénéfices de monétiser ces clichés.

Carolina (@carolinastaa), 25 ans, ne s’en cache d’ailleurs pas. « En moins d’un mois, j’ai presque gagné l’équivalent d’un SMIC », nous confie la Belge.

S’il existe aujourd’hui un vrai business du pied, la podophilie ne date pas d’hier. D’après Alain Héril, sexothérapeute et écrivain, ce serait même la forme de fétichisme la plus répandue au monde. Selon le spécialiste, cette fascination pour les pieds remonterait à des milliers d’années avant JC.

Mais qui sont celles et ceux qui éprouvent du plaisir en fantasmant sur des pieds ?

LA PODOPHILIE, KÉZAKO ?

Le fétichisme, c’est prendre la partie pour le tout. Le désir sexuel et l’excitation sont alors projetés sur une partie du corps, un objet… allant des mèches de cheveux à la petite culotte.

« On porte notre attention sur une chose partielle, pour se donner l’impression qu’on est dans la totalité. C’est un principe de réduction », complète le spécialiste.

La podophilie est une paraphilie – un « intérêt sexuel inhabituel », selon la définition de John Money, le psychologue états-unien qui popularisa le terme dans les années 1990, comme le rappelle Le Temps – qui donne l’impression au fétichiste de posséder la personne à qui le pied convoité est rattaché (ce qui pourrait expliquer le prix exorbitant auquel s’est vendue la photo de Polska).

Un constat que confirme Carolina, en première ligne.« Les gens aiment bien payer pour le pied, mais aussi pour la personne et l’image qu’elle renvoie », explique celle qui ne cache pas son identité sur les plateformes où elle promeut son activité secondaire.

Et il est vrai que, si sur les réseaux sociaux, innombrables sont les comptes anonymes faisant leur pub, très peu récoltent finalement foule car la plupart ne sont pas rattachés à une personne identifiée.

LE PIED COMME REPRÉSENTATION DU PÉNIS

Mais le podophile n’apprécie pas forcément « que » les pieds, il peut aussi être attiré par les chaussettes, les chaussures, les collants… Propres, comme sales. « Il y a de nombreuses déclinaisons : les personnes qui aiment les pieds propres, d’autres ceux qui ont marché dans la boue, dans les excréments… », informe Alain Héril.

Sur son compte TikTok, @lollypartonn explique ainsi comment elle vend ses chaussettes usées et salies sur Vinted. Dans les commentaires, on ne retrouve presque que des personnes qui font la pub de leur « dressing », preuve qu’un marché noir de la chaussette sale existe bel et bien.

Avant même Vinted, certains sites se sont spécialisés dans la vente de sous-vêtements souillés (Kiffeur) et d’autres plateformes de vente en ligne dénombraient déjà leur lot d’annonces pour fétichistes (eBay, Etsy…).

Mais d’où vient cette attirance ? D’après le sexologue, la plupart du temps ce sont des « pulsions inconscientes et irrationnelles« , que le fétichiste ne parvient pas à (s’)expliquer.

Pourtant, Freud y voyait un message clair. « Ce que la psychanalyse dit, c’est que le pied est une représentation symbolique du pénis et ce dans quoi il rentre – la chaussure, la chaussette… – est la représentation du vagin… », poursuit le spécialiste.

FÉTICHISME DU PIED ET SOUMISSION : QUEL LIEN ?

Mais il existe également un lien avéré entre fétichisation du pied et désir de soumission. « Beaucoup d’hommes aiment être dominés par les pieds, aiment qu’on leur marche dessus, notamment sur les testicules« , acquiesce Alain Héril.

Déjà, en 1998, le chercheur James Giannini arguait, via une étude parue dans le Sage Journals, que « l’émancipation féminine aurait également un impact sur les désirs de pieds, reflets d’une posture où la femme est dominante », comme cite le HuffPost.

Et il est vrai que rien qu’avec la représentation de la podophilie dans la pop culture, un lien est rapidement établi. Il n’y a qu’à se remémorer la tromperie révélée de Rex Van de Kamp, mari de Bree dans la série Desperate Housewives, avec sa voisine qui appréciait lui marcher dessus, chaussées de talons aiguilles, plusieurs après-midi par semaine.

On m’a demandé que je domine, que j’insulte… On me propose de m’envoyer de l’argent en plus pour que je réponde à ces demandes.

Mais dans la vraie vie ? « Oui, on m’a demandé que je domine, que j’insulte… On me propose de m’envoyer de l’argent en plus pour que je réponde à ces demandes, ce que je ne fais pas », confie de son côté Carolina.

« Le piétinement peut être un aspect de la façon dont les fétichismes des pieds peuvent également recouper les préférences d’un partenaire en matière d’humiliation, de domination physique ou d’autres formes de BDSM », explique la maîtresse dominatrice Justine Cross, pour Vice.

Alain Héril ajoute que ce besoin peut aussi venir d’hommes rencontrant des « problèmes dans leur virilité ». « Ils peuvent être impuissants et ils vont compenser ça par la fétichisation du pied », explicite-t-il.

OK POUR LES PIEDS, MAIS QUEL EST L’AUTRE MONDE DU FETICHISME?

Le fétichisme sexuel est un monde plein de couleurs et de mystérieux chapeaux, où l’attraction pour certaines choses, situations, ou parties du corps se traduit en un désir sexuel particulier. Humour mis à part, c’est un sujet à prendre au sérieux, car il a un impact majeur sur la façon dont nous vivons notre sexualité. Alors, mettez vos jugements de côté (et votre corset de latex si vous en avez un) et explorons ce monde ensemble.

il y a l’algolagnie, une tendance à trouver une satisfaction sexuelle dans la douleur. Cela peut prendre de nombreuses formes, de la légère fessée à la domination et à la soumission plus complexes. En parlant d’expérience, un peu de morsure peut vraiment apporter une saveur particulière à la soupe du désir…

UN AUTRE MOYEN DE PRENDRE SON PIED

Les objets de fétichisme sont une autre catégorie intéressante. Des talons hauts aux gants en latex, en passant par les jupes plissées, certaines personnes associent ces objets à des expériences sexuelles particulières et trouvent un vif plaisir à les utiliser ou à les voir.

Quant aux fantasmes liés à la transformation, ils touchent des sujets plus spécifiques, tels que l’envie de devenir un loup-garou ou même un robot. Oui, cela semble bizarre, mais n’est-ce pas aussi un peu excitant ?

Pour résumer, il n’y a pas de fétichisme « normal » ou « anormal ». Tant que cela n’implique pas de mal ou de non-consentement, chaque désir peut être une occasion de vivre une sexualité unique. Alors, explorez, questionnez, expérimentez. Après tout, la sexualité est un terrain de jeu, et nous devrions être libres d’y jouer.

UNE PRÉFÉRENCE SOUVENT TUE, CAR VUE COMME UNE DÉVIANCE

À en voir tous les contenus relatifs sur les réseaux sociaux et à en lire les multiples témoignages, on pourrait donc croire que si le fétichisme du pied est la paraphilie la plus répandue, elle est aussi la plus assumée.

Pourtant, ce n’est pas toujours le cas. Pauline*, 34 ans, raconte ainsi avoir eu à faire à un jeune homme très porté sur les pieds, sans qu’il ne le verbalise.

« Pendant l’acte, il passait beaucoup de temps sur eux. Et quand il a vu la taille de mes chaussures – du 36, ndlr – il était si fasciné par ces dernières que j’ai compris », se remémore-t-elle.

Pour Alain Héril, cette attirance n’est parfois même pas conscientisée, tant elle bénéficie d’une connotation « sale ». « La représentation de la podophilie ne fait pas partie de la pornographie et c’est pour ça qu’on a beaucoup de comptes ‘clandestins’ qui le représentent. Pourtant, ce n’est pas une déviance« , assure-t-il.

Malgré tout, si à l’origine, la podophile n’est pas un trouble, elle peut le devenir quand l’obsession est trop grande. « S’il y a un fond dépressif, si la personne souffre de cette préférence », il faut consulter, recommande le spécialiste.

Et n’oubliez pas, peu importe vos penchants ou vos préférences, le plus important est de vous amuser et de vous respecter. J’espère que cette introduction épicée au fétichisme vous a donné de quoi réfléchir… et peut-être même un peu plus !

Avec amour,

Christine D.
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